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Poum, commune du bout du monde

Commune de l’extrême nord-ouest de la Grande Terre, en Province Nord de la Nouvelle-Calédonie, Poum est située à environ 445 km de Nouméa et 165 km de Koné.
Son territoire s’étend sur 469 km², avec une altitude allant de 0 à 414 m. Le village principal se trouve en bord de mer, au pied du massif de Poum, connu pour ses sols riches en nickel et ses paysages aux teintes rouges et rosées ainsi que ses plages sauvages.
Le climat est de type savane tropicale avec une saison sèche marquée et une saison humide plus chaude et pluvieuse.

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Population & Organisation coutumière

En 2019, Poum comptait environ 1 435 habitants, soit une densité d’à peine 3 habitants/km².

Poum fait partie de l’aire coutumière Hoot Ma Waap, organisée en deux districts :

  • Nénémas (langue nêlêmwa-nixumwak) : Baaba, Taanio, Tiabet, Tie, Tiitch, Yandé, Yenghébane.

  • Arama (langue nyelâyu) : Bouarou, Narai, Pongal.

Vie culturelle et touristique

La commune est connue pour ses paysages naturels préservés : plages paradisiaques (Nénon, Tiabet, Poingam), îlots accessibles en bateau, lagon classé UNESCO, massif de Poum au relief, marais salants, bains d’argile et zones sauvages propices à la randonnée.

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Elle accueille également un marché hebdomadaire (tous les mercredis matins), la Fête de la Mer au mois de mai, ainsi que le festival de musique Shaxhabign, qui attire chaque année des artistes de tout le Pacifique.

Retrouvez la liste des hébergements et des activités touristiques dans notre rubrique Visiter Poum

Histoire de Poum

Les origines et peuplements traditionnels
Située à l’extrémité nord de la Grande Terre, Poum (ou Pûm) a longtemps été un lieu de passage maritime entre îles et continent. Plusieurs versions racontent que des clans insulaires sont venus s’installer pour limiter l’arrivée de groupes venant du sud, à l’origine de certains conflits coutumiers précoloniaux.
Deux langues kanak sont encore parlées : le nyelâyu dans le district d’Arama, et le nêlêmwa-nixumwak dans le district de Nénemas.

Colonisation et influences européennes au XIXe siècle
Les traces les plus précoces de présence européenne à Poum datent de 1852, lorsqu’un certain Douarre acquiert un terrain auprès des chefs Arama pour construire l’église d’Arama — en échange d’étoffes, haches, bêches, tabac et verroterie. Par ailleurs, des pêcheurs britanniques installés à Mouac ou sur Néba dès les années 1850 se seraient mêlés aux populations locales, comme en témoignent certains noms de famille encore portés aujourd’hui.

Exploitation minière : cuivre, nickel et scènes en tension
L’exploitation minière débute autour de 1886 avec la mine de cuivre Pilou, active jusqu’en 1931, suivie d’autres sites comme Ao. Au XXe siècle, on développe aussi l’extraction de cuivre à Baaba, de chrome et de cobalt à Yandé.
Ces activités ont souvent généré des tensions entre exploitation économique et droits coutumiers. Notamment lors des négociations connues sous le nom de “préalable minier” entre la SLN et d’autres sociétés dans les années 1990.

Vers une commune autonome : 1977
Jusqu’à 1977, Poum faisait partie de la commune de Koumac. Elle devient ensuite une commune autonome, avec l’installation des services administratifs essentiels : mairie, école, dispensaire, etc.

Culture, traditions et vie communautaire
Poum fait partie de l’aire coutumière Hoot Ma Waap, la plus vaste géographiquement en Nouvelle-Calédonie, englobant plusieurs communes du Nord.
Aujourd’hui, l’héritage culturel se lit encore dans la structure des districts et tribus, ainsi que dans les manifestations locales comme la fête de la mer ou le festival de musique Shaxhabign, qui rassemblent les arts et traditions kanak.

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