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Cette station-service qui donne un nouveau souffle à Poum

  • Photo du rédacteur: Maxime LE BRAS
    Maxime LE BRAS
  • 7 juil.
  • 2 min de lecture

Après presque trois ans sans station-service ni épicerie à Poum, un jeune couple originaire de la région a repris le commerce à la mi-avril et grâce à eux, le village retrouve vie. Une illustration des contraintes qui pèsent sur la petite commune de l’extrême Nord, en termes d’isolement et d’habitat épars. La maire de Poum était l’invitée du dimanche pour en parler.


À Poum, une personne sur deux vit sur un îlot ! L’îlot Yenghebane, en ce qui concerne Marcel et Sylvie Daye. Ce jour-là, ils se rendent sur la Grande Terre en mission de ravitaillement. Mais plus besoin de déplacements compliqués jusqu’à Koumac. Désormais, on trouve le carburant pour le bateau et les courses pour la maison à quelques pas du wharf de Poum. Dans la station-service qui a ouvert courant avril 2025.


On est très contents d'avoir notre station sur place. 

Marcel Daye, habitant de Yenghebane



Un quotidien facilité

À partir de là, la vie des quelque 1 800 habitants a changé. Essence à la pompe, alimentation, quincaillerie ou encore matériel de pêche : on trouve de tout, dans le commerce porté par Giovanni Williams et sa femme Audrey. 


Ça nous dépanne bien. Ça nous évite d'aller sur Koumac, surtout pour les gens des îlots. 

Sergio Gagne, habitant de Arama



Prise de risque

Le couple a pris un risque, en se lançant dans un tel projet. D'autant que les émeutes sont passées par là. Malgré ses inquiétudes, le jeune homme n'a pas baissé les bras, conscient du besoin pour la population. Depuis quatre mois, cinq salariés font tourner sept jours sur sept la boutique, qui ne désemplit pas. 


Aujourd'hui, on porte la responsabilité parce qu'on a l'impression de refaire vivre un peu le village. On espère qu'on va continuer sur la lancée.

Giovanni Williams, gérant du commerce



Difficultés économiques

Un besoin tellement vivace que la mairie a pensé à se porter acquéreuse du fonds de commerce. C'est ce qu'expliquait Henriette Tidjine-Hmae dimanche 6 juillet. La maire de Poum depuis 2008 était l'invitée du journal télévisé. 


C'est la difficulté de la commune : on a un pied dans l'eau, un pied sur la terre, avec quatre îles habitées qui sont l'assise de tribus.

Henriette Tidjine-Hmae, maire de Poum



Sans la mine

L'élue indépendantiste (Union calédonienne) est aussi revenue, longuement, sur la fermeture de la mine courant 2023 et ses conséquences pour la commune. La fermeture, également, du Relais de Poingam. Sans oublier les autres grands défis de Poum, excentrée, à la population éclatée et pauvre en eau courante.


 
 
 

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